Skip to main content
jeudi 28 mars 2024

Lettre de l’immaculée N°81

Lettre de l’Immaculée N°81 – aout 2020

14 septembre : fête de la très Sainte Croix

Dans la symbolique chrétienne, la croix présente un double visage. Dans le contexte de la passion et de la mort violente de Jésus, les évangiles évoquent la croix en tant qu’instrument de torture et gibet d’infamie. A cet égard, la croix ne mérite évidemment pas de devenir un objet de vénération.Très tôt, les chrétiens ont vu dans la croix, plutôt qu’un accessoire meurtrier, l’image du sacrifice par lequel Jésus nous affranchit du péché et de la mort. L’apôtre Paul, déjà, écrit en conclusion de son épître aux Galates : «Pour moi, il n’y a pas d’autre titre de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus Christ» (6.14). Dans l’hymne au Christ qui ouvre l’épître aux Colossiens, on peut lire : «II a plu à Dieu de faire habiter (en son Fils) toute la plénitude et de tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix» (1,20; cf. 2,13-15). En ce sens, la croix du Christ peut être dite «glorieuse», telle est la signification de cette fête d’aujourd’hui.L’évangile de la fête joue sur le double sens du verbe «élever» : élever sur la croix et élever dans la gloire. La référence à Moïse et au serpent d’airain sert ici de parabole prophétique. Dans un autre passage du quatrième évangile, Jésus déclare ; «Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes», et l’évangéliste d’ajouter : «Par ces paroles, il indiquait de quelle mort il allait mourir» (12,32-33).